Hasta luego Begoña !

Radicali Italiani, 22 avril 2018

Begonia Rodriguez, de son vrai nom Begoña Rodriguez Antigüedad Zarrantz, est née à San Sébastian, au pays Basque, le 15 février 1950. Elle nous a quittés à Madrid le 27 mars 2018. Son engagement politique en faveur des droits de l’homme et des droits civils commence sous (et contre) la dictature de Franco.

Inscrite au Parti radical depuis 1988, avant même la transformation formelle de celui-ci en Parti radical transnational, elle compta également parmi les membres fondateurs de “Ne touche pas à Caïn”, l’organisation des radicaux qui a pour raison sociale l’abolition universelle de la peine de mort.

Très engagée dans la lutte contre la dictature cubaine, elle fut avec Sandro Ottoni une des cheville-ouvrière de la manifestation en faveur de la démocratie et de la liberté organisée en 1996 par les radicaux à Santiago de Cuba. Arrêtée par les sbires du régime castriste, elle fut emprisonnée quelques jours et ensuite expulsée.

Féministe viscérale, elle vouait une admiration sans bornes pour toutes ces femmes qui n’hésitent pas à braver l’ordre patriarcal et dictatorial en brulant foulard, hijab et autres restrictions vestimentaires.

Elle était avec son mari, Joaquin Arce Mateos qui nous a quittés en 2011, de tous les congrès et de tous les grands événements du Parti radical où son rire franc, son humour décapant, son ironie aigüe, ses jugements aussi carrés que susceptibles d’être revus à la lumière d’arguments nouveaux suscitaient immédiatement la sympathie. « Les longues soirées qui suivaient les réunions officielles et qui se terminaient souvent à l’aube étaient pour elle un peu comme les bivouacs où les soldats fatigués du front se rassemblent pour trouver un frère ou une sœur à leurs côtés et une parole qui les réunis » 1.

Begoña était aussi le bout en train de longues soirées autour d’une paëlla à Madrid, d’un plat de pâtes à Rome, d’un stoemp à Bruxelles, avec les compagnons de lutte, les dissidents et opposants politiques Elizardo Sanchez, militant cubain des droits de l’homme, Oumar Khanbiev, ministre de la Santé du gouvernement tchéchène en exil, Andrea Tamburi, militant radical assassiné à Moscou en 1994, Khemaïs Chammari, opposant tunisien au régime de Ben Ali, et tant d’autres.

Elle parlait un excellent français, héritage de son passage au lycée français de San Sébastian tout autant que de sa curiosité et de sa passion pour la langue de Voltaire qu’elle traduisait d’ailleurs avec brio. On lui doit notamment nombre de traductions de textes du Parti radical. Elle était aussi une lectrice impénitente depuis l’enfance avec une prédilection pour la mythologie grecque.

Elle faisait grand cas de ses amitiés, anciennes et nouvelles, ne ménageant ni sa présence ni sa solidarité. Elle était pour beaucoup de radicaux comme une soeur.

Hasta luego Begoña !

Sur la photo : Begoña et Joaquin

Photo de Massimo Lensi

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Notes:

  1. Paolo Atzori

2 thoughts on “Hasta luego Begoña !

  1. Agur Begoña:
    Ciudadana del mundo, mujer radical en todo, no solo por tu militancia política, compañera en el colegio religioso tras tu paso por el liceo frances. Inteligencia privilegiada y amplitud de miras.
    Era evidente que San Sebastian te venia pequeña,
    Joaquin te hizo feliz y superar su falta fué demasiado para tí.
    Abrazo fuerte y descansa en paz

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